L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature gère à
ce jour, un patrimoine naturel et culturel constitué de: neuf parcs
nationaux et 63 réserves apparentées (domaines de chasse et
réserves de faune) représentant environ 9% de la superficie de la
République Démocratique du Congo (± 215.000 Km²), et repartie à
travers toute l’étendue du pays. Avec des spécificités fauniques et
floristiques peu Communes et un pouvoir attractif immense.
Les Parcs Nationaux
Les neuf Parcs Nationaux sont :
Le Parc National des Virunga
Le Parc National de la Garamba
Le Parc National de Kahuzi-Biega
Le Parc Marin des Mangroves
Le Parc National de la Salonga
Le Parc National de la Maiko
Le Parc National d'Upemba
Le Parc National de Kundelungu
Le Parc National de la Lomami
PARC DE LA VIRUNGA
Situé en bordure de Rift Albertin, le parc national des
virunga est l’une des aires protégées les plus spectaculaires
d’Afrique. Des lacs aux volcans en activités, aux savanes, en
passant par les forêts sèches, les forêts denses humides, les zones
alpines afro-tropicales, on peut être tenté de prétendre que ne
manquant que le désert et la mer parmi les biomes présents dans le
parc national des Virunga. Premier parc d’Afrique, il fut créé en
1925 pour protéger les gorilles de montagne établis sur les pentes
des volcans Virunga. Il fut plus tard étendu au nord pour inclure
les plaines herbeuses de la Rwindi, le lac Edouard, les forêts
denses humides de la vallée de la Semeliki et le massif du Rwenzori
avec ses neiges éternelles. Le parc national des virunga est
contigu avec six autres aires protégées situées dans les pays
voisins(le parc des volcans au Rwanda ; les parcs nationaux
Mgahinga, Bwindi, Queen Elizabeth, Rwenzori et Semliki en Ouganda)
qui sont autant de réservoirs communs pour les espèces animales.
Les parcs nationaux de Bwindi et du Rwenzori sont tous les deux des
sites du patrimoine mondial.
PARC NATIONAL DE
LA VIRUNGA
Situé en bordure de Rift Albertin, le
parc national des virunga est l’une des aires protégées les
plus spectaculaires d’Afrique. Des lacs aux volcans en
activités, aux savanes, en passant par les forêts sèches,
les forêts denses humides, les zones alpines
afro-tropicales, on peut être tenté de prétendre que ne
manquant que le désert et la mer parmi les biomes présents
dans le parc national des Virunga. Premier parc d’Afrique,
il fut créé en 1925 pour protéger les gorilles de montagne
établis sur les pentes des volcans Virunga. Il fut plus tard
étendu au nord pour inclure les plaines herbeuses de la
Rwindi, le lac Edouard, les forêts denses humides de la
vallée de la Semeliki et le massif du Rwenzori avec ses
neiges éternelles. Le parc national des virunga est contigu
avec six autres aires protégées situées dans les pays
voisins(le parc des volcans au Rwanda ; les parcs nationaux
Mgahinga, Bwindi, Queen Elizabeth, Rwenzori et Semliki en
Ouganda) qui sont autant de réservoirs communs pour les
espèces animales. Les parcs nationaux de Bwindi et du
Rwenzori sont tous les deux des sites du patrimoine mondial.
La très grande variété d’habitats
implique que le parc des Virunga ait la diversité de faune
et de flore la plus élevée en RDC. Des 2.077 espèces de
plantes identifiées dans le parc, 230 sont endémiques aux
montagnes du Rift Albertin. Dans une région ne représentant
que 0.3% de la superficie totale de la RDC, les Virunga
abritent plus de la moitié des espèces des mammifères
connues dans le pays, (2018 sur 415 espèces dont 22 espèces
de primates) et deux tiers des espèces d’oiseaux (706 sur
1094 espèces dont 25 sont endémiques à la vallée du Rift).
En plus de la célèbre population de gorilles de montagne,
estimés à 700 individus répartis entre la RDC, l’Ouganda et
le RWANDA ? LE Parc national des virunga abrite au Mont
Tchiaberimu une petite population d’une autre sous-espèce de
gorilles, le gorille de Grauer. Les chimpanzés étaient à la
base d’une industrie touristique florissante qui générait
annuellement en droits d’entrée jusqu’à 500.000USD. Entre
2008 et 2009 le secteur des gorilles a été occupé par les
forces rebelles, suscitant l’inquiétude pour la survie de la
population de gorilles. Craintes infondées car les rebelles
semblent avoir compris l’intérêt de maintenir en vie les
grands singes puisque dès les premiers moments de leur
occupation de la zone, ils avaient entrepris d’organiser des
excursions touristiques. Des recensements récents ont
également confirmé la présence d’une autre espèce
emblématique de la RDV, l’okapi, qui n’avait plus été
observée dans le parc depuis 50 ans.
Avec plus de 1000 km de délimitations
et 200 km du nord au sud, le p arc national des virunga est
particulièrement vulnérable aux pressions du fait de sa
position géographique mais également de par sa forme étroite
et allongée. Par ailleurs, les sols volcaniques fertiles
supportent une des densités humaines les plus fortes
d’Afrique, avec près de 600 habitants/km² à certains
endroits. La dernière décennie, caractérisée par la guerre
civile, a connu une augmentation dramatique des incursions
dans le parc, entraînant une recrudescence du braconnage.
Les hippopotames autrefois nombreux dans la zone centrale du
parc sont passés de 23000 en 1989 à moins de 500
aujourd’hui. Les populations de la plupart des espèces
savanes (éléphants, buffles et antilopes) ont décliné de la
même façon. Les villages de pêcheurs se sont multipliés. Il
s’agit ici d’un véritable problème puisque sur les 80
espèces de poissons des lacs Edouard et Georges, connus à ce
jour, 60 sont endémiques.
Les déboisements, en particulier dans
les plaines de lave autour des deux volcans actifs, qui
fournit du bois de chauffe et du charbon de bois à la ville
de Goma en pleine expansion, est la principale menace à
l’intégrité du secteur sud du parc. Il est extrêmement
difficile de stopper ce phénomène du fait des multiples
intérêts et groupes en présence, incluant parfois les
militaires, les autorités locales et même le personnel du
parc. Enfin, l’intérêt croissant pour les réserves de
pétrole et de gaz présentes dans la vallée du Rift, pour
lesquelles plusieurs permis d’exploration sont en attente de
promulgation présidentielle, constitue une menace à
l’intégrité du complexe d’aires protégées partagé entre
Ouganda, RDC et Rwanda.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Coordonnée géographique ; 0°55’N -1°35’S et 29°1’O - 30°00’E
Superficie ; 7,900 km², Altitude ; 798-5.119m Espèces phares
: Grilles de montagne, Eléphants, Hippopotames Valeur
environnementale : habitat de forêt de bambous
MENACE
Occupation illégale du parc, notamment sur les
rives ouest du lac Edouard.
Production illégale de charbon de bois dans les
forêts sèches du secteur sud.
Braconnage des grands mammifères, notamment
l’hippopotame, dans les secteurs centre et nord du parc.
Pêche clandestine, présence des groupes armées et
envahissement par des creuseurs clandestins des minerais.
Créé le 17 mars 1938 par décret royal belge, pour la
protection du Rhinocéros blanc du Nord, de la girafe congolaise et
de l’éléphant d’Afrique ; placé sous administration de l’ICCN par
décret 69/72 ; Site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1980 ;
sur la liste en péril en 1984 puis en 1992
Le parc national de la Garamba revêt une importance
particulière pour le réseau d’aires protégées de la RDC car sa
position à la limite septentrionale des mosaïques savane-forêt lui
attribue une biodiversité unique. La partie sud du parc est dominée
par des savanes herbeuses arbustives. Le long des rivières Dungu et
Garamba s’étendent des mosaïques de forêt-galerie, de forêts et de
fourrés. Plus au nord, la végétation est essentiellement un mélange
de terres boisées, de forêts sèches denses, de forêt-galerie et de
petites zones marécageuses. De manière contrastée, les domaines de
chasse en périphérie sont dominés par de denses savanes arbustives
et un mélange de savanes boisées et de forêts
PARC NATIONAL DE
LA GARAMBA
Créé le 17 mars 1938 par décret royal
belge, pour la protection du Rhinocéros blanc du Nord, de la
girafe congolaise et de l’éléphant d’Afrique ; placé sous
administration de l’ICCN par décret 69/72 ; Site du
Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1980 ; sur la liste en
péril en 1984 puis en 1992
Le parc national de la Garamba revêt
une importance particulière pour le réseau d’aires protégées
de la RDC car sa position à la limite septentrionale des
mosaïques savane-forêt lui attribue une biodiversité unique.
La partie sud du parc est dominée par des savanes herbeuses
arbustives. Le long des rivières Dungu et Garamba s’étendent
des mosaïques de forêt-galerie, de forêts et de fourrés.
Plus au nord, la végétation est essentiellement un mélange
de terres boisées, de forêts sèches denses, de forêt-galerie
et de petites zones marécageuses. De manière contrastée, les
domaines de chasse en périphérie sont dominés par de denses
savanes arbustives et un mélange de savanes boisées et de
forêts.
L’espèce emblématique de la Garamba
est le Rhinocéros blanc du nord dont la dernière population
extrêmement menacée, était encore récemment confinée au parc
national de la Garamba. Garamba est également célèbre pour
ses importantes populations d’éléphants qui montrent des
caractéristiques morphologiques communs entre l’espèce de
forêt et celle de la savane. Parmi les espèces typiquement
savanicoles, on compte une sous-espèce de girafe congolaise
endémique à la Garamba, l’antilope Roanne et le bubale. Les
espèces forestières évoluant dans les forêts-galeries
incluent le chimpanzé, 8 petits primates (babouins, colombes
et cercopithèques), 3 céphalophes, le bongo, le potamochère
et l’hylochère.
Les populations autochtones sont les
Azande qui pratiquent une agriculture de subsistance et la
chasse. Les densités de population humaines sont faibles
(environ 4 habitants/km²) mais les dynamiques sociales et la
sécurité de la région ont été sérieusement affectées par les
conflits en RDC tout comme par ceux qu’ont connus les pays
voisins tels le Soudan et l’Ouganda. Au début des années
1990, la guerre au Soudan a conduit à l’installation de près
de 80.000 réfugiés dans des camps à l’est et à l’ouest du
parc. Les milices soudanaises bien armées et organisées ont
régulièrement visé le parc pour y braconner viande, ivoire
et corne de rhinocéros. Depuis 2005, les rebelles ougandais
de l’armée de Résistance du Seigneur (LRA) se réfugient
régulièrement en RDC pour éviter l’armée ougandais. En
janvier 2009, une attaque sur la station de Nagero a
occasionnée la destruction des équipements vitaux (d’une
valeur de 1,6m$ US) et la mort de dix personnes, parmi
lesquelles du personnel de l’ICCN et des membres de leurs
familles.
Les populations animales ont décliné
de façon drastique au cours des dernières années. En 2006,
les éléphants et les buffles étaient estimés à
respectivement 3.800 et 8.000 individus, à comparer
respectivement aux 11.000 et 25.000 de 1995 et aux 20.000 et
50.000 de la fin des années 1970. Il y a également de
sérieux doutes quant aux chances de survie de la dernière
population au monde de rhinocéros blanc du nord. En 2004,
alors qu’il subsistait une dizaine d’individus, il avait été
proposé de déplacer un groupe de 5 reproducteurs vers un
site plus sécurisé. L’idée avait finalement été rejetée par
le gouvernement devant l’opposition des communautés locales
à ce projet. En 2006, seuls 4 individus étaient recensés et
plus aucun n’a été vu depuis. Aucune observation n’a été
fait depuis novembre 2007 et il est possible que la
sous-espèce soit désormais éteinte.
En mars 2006, un recensement aérien
couvrant 4.400km² de la partie sud de la Garamba et les
domaines de chasse adjacent a été conduit par le groupe
spécialiste du rhino africain de l’UICN pour le compte de la
Fondation African Parks qui gère le parc national de al
Garamba sous contrat avec l’ICCN depuis septembre 2005. Bien
que le recensement n’ait couvert qu’un tiers de la Garamba,
les résultats ont montré des signes encourageants de
récupération des populations d’éléphants, de buffles et
d’hippopotames. Il y avait également une amélioration
importante du ratio entre carcasses veuilles et récentes,
les observations montrant que les anciennes étaient bien
plus nombreuses que les récentes, témoignant d’une réduction
de la pression du braconnage.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Situé en Province orientale, Territoires de Dungu, Faradje,
Watsa et Aba ; Coordonnées géographiques : 3° 45’ – 4° 41’ N,
28° 48’ - 30° 00’ E, altitude : 710 – 1.061 m Superficie :
4.920 km² ; formant un complexe de 10.000 km² avec ses 3
domaines de chasse (Azande, Mondo-Missa, Gangala na Bodio)
Espèces phares : Eléphants, Girafe, Bongo, Chimpanzé
Végétation : savane herbeuse, savane boisée, galerie
forestière, marécage
MENACE
Braconnage du rhinocéros, Eléphants et du Buffle
par des chasseurs locaux, et par les cavaliers fortement
armés et bien organisés.
Isolement et infrastructures en ruines.
Présence de dizaines de milices de réfugiés
soudanais dans la périphérie du parc.
Exploitation de l’or et du diamant dans les
réserves de chasse adjacentes au parc.
PARC NATIONAL DE LA KAHUZI-BIEGA
Créé par ordonnance loi n° 70-316 du 30/11/1970
originellement pour protéger l’habitat du gorille de Grauer, une
sous espèce endémique à la RDC, le parc fut par la suite étendu
pour y inclure les forêts de basse altitude vers l’ouest avec une
superficie total de 600.000ha. En 1980 le parc de la Kahuzi-Biega
est inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial. Une si
grande variation altitudinale de 600à 3.300 m est rare pour un parc
national en Afrique. Partout ailleurs sur le continent, les forêts
de moyenne altitude ont laissé la place aux activités agricoles.
Les terres autour du secteur le plus élevé du parc sont fortement
peuplées avec des densités atteignant jusqu’à 300 habitants/km². A
l’ouest, dans le secteur de plus faible altitude, les densités sont
inférieures à 30 habitants/km². La culture sur brûlis domine les
pratiques agricoles même si celles-ci sont de plus en plus
délaissées au profit d’activités artisanales minières (or,
diamants, coltan, étain).
PARC NATIONAL DU
KAHUZI-BIEGA
Créé par ordonnance loi n° 70-316 du
30/11/1970 originellement pour protéger l’habitat du gorille
de Grauer, une sous espèce endémique à la RDC, le parc fut
par la suite étendu pour y inclure les forêts de basse
altitude vers l’ouest avec une superficie total de
600.000ha. En 1980 le parc de la Kahuzi-Biega est inscrit
sur la liste des sites du patrimoine mondial. Une si grande
variation altitudinale de 600à 3.300 m est rare pour un parc
national en Afrique. Partout ailleurs sur le continent, les
forêts de moyenne altitude ont laissé la place aux activités
agricoles. Les terres autour du secteur le plus élevé du
parc sont fortement peuplées avec des densités atteignant
jusqu’à 300 habitants/km². A l’ouest, dans le secteur de
plus faible altitude, les densités sont inférieures à 30
habitants/km². La culture sur brûlis domine les pratiques
agricoles même si celles-ci sont de plus en plus délaissées
au profit d’activités artisanales minières (or, diamants,
coltan, étain).
Situées au centre du Rift Albertin,
les forêts du parc national du Kahuzi-Biega affichent une
diversité floristique exceptionnellement forte avec 1.171
espèces identifiées dont 145 endémiques au Rift Albertin.
Aux forêts tropicales humides à canopée fermée de moyenne et
basse altitude s’ajoutent des habitats tout aussi importants
tels que les forêts de bambous, les forêts marécageuses, les
forêts tourbières, les forêts de fougères arborescentes et
les prairies de haute altitude. Cette diversité floristique
se double d’une diversité animale tout aussi exceptionnelle
comptant 136 espèces de mammifères tels que : les gorilles
de plaine, les Eléphants, les Chimpanzés, l’Okapi (dont 15%
endémiques au Rift Albertin) et 335 espèces d’oiseaux (dont
29% endémiques au Rift Albertin).
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le parc National de la Kahuzi-Biega (PNKB) est localisé à
l’Est de la République Démocratique du Congo. Il s’étant sur
6000km², avec une altitude variant de 600 à 3308 m. il tire
son nom de deux montagnes qui dominent sa partie de « haute
altitude » : le Mont Kahuzi (3308m) et le Mont Biega (2790m).
Le PNKB couvre les territoires administratifs de Kabare,
Kalehe, Shabunda, et Walungu dans la Province du Sud-Kivu ;
de Walikale dans la Province du Nord-Kivu et de Punia dans la
Province du Maniema.
TOURISME
Grace a un programme d’habitation, le Parc national de
Kahuzi-Biega (PNKB) est le seul endroit au monde où il est
possible pour les touristes d’observer le gorille de Grauer
(Gorilla beringeigraueri) dans son milieu naturel. Ce dernier
est le plus imposant des 3 sous espèces de gorilles. Sa
visite constitue une des attractions majeurs du PNKB mais
aussi une aventure éco-touristique inoubliable.
CONDITIONS DE VISITE
Marche à pied en forêt dense humide de montagne
Port de chemises et pantalons longs et souliers
solides
Une bonne condition physique générale est requise
Silence et respect de l’environnement naturel sont
attendus (gestion de ses propres déchets)
Une distance de sécurité avec les animaux de 10m
minimum est exigée
Ne pas utiliser le flash pour les photographes.
MENACE
La guerre civile a eu un effet dévastateur sur la faune du
PNKB avec un braconnage qui se généralisa pour approvisionner
en viande de brousse la ville de Bukavu en constant
développement pendant les années 1990 ; le feu de brousse
incontrôlé, la coupe des bois, extraction minière artisanale,
violation des limites, occupation illégale des fermes et
cultures, conflit homme-animal, coupe de bois de chauffe. En
1997 le parc de la Kahuzi-Biega est placé parmi les sites du
patrimoine mondial en péril
Le Parc Marin des Mangroves (PMM) est une réserve naturelle
intégrale qui a été créée par arrêté ministériel no° 0044/CM/ECN/92
du 2 mai 1992 en vue de protéger le biotope spécial du littoral
atlantique et les ressources biologiques caractéristiques de zone
humides dont la forêt des mangroves à palétuvier, le lamantin, la
tortue, plusieurs espèces d'oiseaux aquatiques et, de contribuer à
la promotion du tourisme dans l'axe Kinshasa-Océan.
PARC MARIN DES
MANGROVES
Le Parc Marin des Mangroves (PMM) est une réserve naturelle
intégrale qui a été créée par arrêté ministériel no°
0044/CM/ECN/92 du 2 mai 1992 en vue de protéger le biotope
spécial du littoral atlantique et les ressources biologiques
caractéristiques de zone humides dont la forêt des mangroves
à palétuvier, le lamantin, la tortue, plusieurs espèces
d'oiseaux aquatiques et, de contribuer à la promotion du
tourisme dans l'axe Kinshasa-Océan. Le Parc Marin
des Mangroves est situé l'embouchure du Fleuve Congo dans la
province du Kongo-Central. Elle a une superficie de 768 km²
dont 20 % sont situés dans l’océan Atlantique. Le PMM est
une zone RAMSAR. Le PMM est subdivisé en deux
zones : (I) la Zone A de protection intégrale proprement
dite comprenant la majeure partie des mangroves à
palétuviers et constituée d’îlots et des chenaux et, (2) la
Zone B de protection partielle. Celle-ci est divisée en deux
parties dont l'une située à l'Est des mangroves comprend la
savane humide dénudée avec des étangs et l'autre constituée
d'une bande côtière de deux kilomètres de large le long de
l’océan Atlantique dans les eaux marines allant de Malongo à
la frontière avec l'enclavement de Cabinda jusqu'à la pointe
de Banana.
PARTENARIAT
Il n'existe pas de partenaires qui appuient le PMM
financièrement. L'OCPE est le seul partenaire qui soit actif
au niveau du PMM mais uniquement dans le domaine des
enquêtes, prospections et recherche. Une plate-forme récente
de trois ONG locales, ACODES, CCPN et ADEC offrent la
possibilité de collaborer avec le site dans le domaine du
reboisement du fait que celui-ci va contribuer à réduire la
pression sur les mangroves.
LA BIODIVERSITE
La faune
Il n'existe pas à ce jour d'inventaires quantitatifs de la
faune qui aient été conduits dans le PMM depuis sa création
en 1992. Cependant, la connaissance sur les différentes
espèces existe (cfr enquêtes de l'OCPE et celle de la mission
sur les états de lieu). Il y aurait au moins seize (16)
espèces animales au PMM. C'est le cas notamment du lamantin,
du buffle, du potamochère, cercopithèque (sp.), de
l'hippopotame, de la tortue, du céphalophe (sp.), du
sitatunga, du guib harnaché, pour ne citer que celles-là. Il
y aurait en outre. 24 espèces d'oiseaux (deux îles
inventoriées), 40 espèces de poissons et 13 espèces de
reptiles.
Les habitats
Les types de végétation de la Zone A sont constitués de la
végétation aquatique flottante, semi aquatique des berges,
des sols hydromorphes réparties en forêts marécageuses, en
forêts périodiquement inondées et, en forêts de mangroves. La
Zone B est principalement composée de savane. Cependant, il
est à signaler que les inventaires partiels de la flore dans
les deux îles précités ont révélé l'existence de 53
différentes espèces floristiques. En ce qui concerne la
flore, les forêts des mangroves sont, dans l'ensemble,
relativement intactes. Il en est de même des formations
savanicoles de la Zone B.
Menace à la biodiversité
La faune et les habitats du PMM sont menacés directement par
:
le braconnage et la destruction des habitats en ce
qui concerne la faune terrestre.
la pollution des eaux due à l'exploitation
pétrolière.
la pêche incontrôlée aux filets de petites mailles
pour la faune ichtyologique ainsi que pour les habitats,
la coupe de bois et de la chaume pour la
construction, la fabrication du charbon le bois de chauffe.
En outre, l'augmentation de la population dans la
ville de Muanda (suite à l'exode de la population de
Kinshasa vers Muanda et au retour des réfugiés congolais en
provenance de l'Angola), le chômage, la commercialisation de
plus en plus importante des produits de la faune et de la
flore jeune sont des menaces indirectes qui guettent la
faune et la flore du PMM.
Toutes les menaces énumérées sont encore
contrôlables
LE TOURISME
Le site offre aux touristes des nombreuses potentialités
d’observation de la flore et de la faune qu’il contient, et
par le milieu humide exceptionnel qui le caractérise, les
attractif des forêts des mangroves sont globalement intactes,
les randonnées à travers les chenaux qui les serpentent, la
pêche sportive entre les différentes îles des mangroves et au
niveau de l'océan et l'existence d'une belle plage qui donne
accès à l'océan ;
Promenade sur les multiples canaux sillonnant les
îles de Mangroves (où pullulent crabes et poissons
amphibies) à la découverte des oiseaux et des singes qui
peuplent cette forêt particulière;
les derniers hippopotames du Bas-Congo à
Luango-Nzambi;
Observation de lamantins à partir de plateformes
dédiées;
Visite de villages aux habitations traditionnelles
faites à partir du palmier raphia et posées sur des
montagnes de coquilles d’huîtres d’eau douce blanchies au
soleil;
Plongée avec les pêcheurs d’huîtres d’eau douce et
remontée de nasses avec les pêcheurs de Cossas;
Pêche sportive et activités récréatives sur la
plage océanique avec une bande de sable de grande qualité;
Dégustation de produit de mer
La conservation communautaire
Il existe au PMM de réelles potentialités de conduire un
programme de conservation communautaire à travers (1) la
chasse traditionnelle et (2) la pèche dans la zone B. Ces
deux activités constitueraient les meilleurs arguments pour
collaborer avec les populations locales dans la gestion de la
zone précitée. L'agriculture constituerait aussi un domaine
de collaboration avec les populations locales.
Aspects socioéconomiques et politiques
Les relations entre les populations et l'ICCN sont
globalement caractérisées par une grande incompréhension
relative à l'accès aux ressources et au sentiment
d'expropriation des terres. Pour elle, l'ICCN non seulement
lui interdit l'accès aux ressources mais ne lui offre pas en
échange des solutions alternatives. Il y a aussi la
récurrente question d'indemnisations réclamées par le pouvoir
coutumier pour les terres concédées à la conservation de la
nature. Le succès de toute politique de conservation
communautaire devrait en tenir compte. Dans le cas du PMM, la
zone B serait affectée à une utilisation contrôlée des
ressources naturelles avec les populations locales.
Documentation et archives
Suit aux pillages, le parc est la phase de reconstitution de
la documentation. Un certain nombre des documents importants
sur le PMM n'existe pas au niveau de ce site. Il s'agit de:
(1) Prospections faites par l'ICCN en 1983 et 1984, (2)
Etudes effectuées par l’UNESCO en 1984 et, (3) Enquête sur
les vacances de terre effectuée par l’ICCN.
PARC NATIONAL DE LA SALONGA
Créé par l’ordonnance n° 070/-318 du 30 novembre 1970, Le
parc national de la salonga est la plus grande aire protégée de
forêt dense humide du continent africain. Le parc abrite une forêt
de type guinéo-congolais dominée par des légumineuses de la famille
Caesalpinacea, avec de larges inclusions de marécages et de
forêt-galerie. Des clairières riches en sels minéraux (appelées
aussi salines ou botoka njoku), attirant les grands mammifères et
en particulier les éléphants. La présence de deux genres de
primates endémiques (les bonobos et le singe des marais), ainsi que
d’une espèce endémique (le singe nymphe des bois) et de plusieurs
sous-espèces endémiques de primate font du parc national de la
salonga une aire protégée remarquable d’un point de vue
biogéographique. La très grande superficie du parc lui confère en
outre une importance en termes de régulation du climat et de
séquestration de carbone.
PARC NATIONAL DE
LA SALONGA
Créé par l’ordonnance n° 070/-318 du
30 novembre 1970, Le parc national de la salonga est la plus
grande aire protégée de forêt dense humide du continent
africain. Le parc abrite une forêt de type guinéo-congolais
dominée par des légumineuses de la famille Caesalpinacea,
avec de larges inclusions de marécages et de forêt-galerie.
Des clairières riches en sels minéraux (appelées aussi
salines ou botoka njoku), attirant les grands mammifères et
en particulier les éléphants. La présence de deux genres de
primates endémiques (les bonobos et le singe des marais),
ainsi que d’une espèce endémique (le singe nymphe des bois)
et de plusieurs sous-espèces endémiques de primate font du
parc national de la salonga une aire protégée remarquable
d’un point de vue biogéographique. La très grande superficie
du parc lui confère en outre une importance en termes de
régulation du climat et de séquestration de carbone.
Les densités de populations humaines
sont très basses dans cette zone reculée, en moyenne environ
2,4 habitant/km². L’exploitation des ressources naturelles
représente plus de 95% des activités humaines (agriculture,
pêche, chasse, produits forestiers non ligneux –PFNL). Le
marasme socio-économique résultant des 20 dernières années
de conflit a rendu les populations locales encore plus
dépendantes de l’exploitation des ressources naturelles pour
générer des revenus. Deux populations vivent dans les
limites du parc. Les Kitwalistes, une secte religieuse,
s’est réfugiée au nord-est du bloc nord dans les années 70
et y est toujours présente, comptant entre 3.000 et 4.000
membres. Dans le bloc sud les Iyaelema, appartenant à
l’ethnie Mongo, qui ont refusé de quitter les terres de
leurs ancêtres lors de la création du parc, occupent
actuellement 8 villages en raison d’un accord tacite fixant
les activités permises.
Malgré sa taille et son apparente
inaccessibilité, des études récentes ont montré que les
populations animales ont diminué durant la période
d’instabilité politique. En fait, les rivières offrent des
voies d’accès aisées aux braconniers et aux groupes armés,
incluant les factions non contrôlées de l’armée, qui
pénètrent profondément dans le parc pour ramener ivoire et
viande de brousse. Des quantités massives de gibier sont
désormais écoulées sur les marchés éloignés de Kinshasa ou
dans la province du Katanga où les prix de ces denrées
jusqu’à dix fois supérieurs à ceux des villages et
campements implantés autour du parc. Toutefois, un
recensement de la faune publié depuis 2006 par le partenaire
fait état d’une population de bonobos estimée à 14.800
individus, chiffre reflétant une dynamique de population
saine.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le parc national de la salonga est localisé entre les
provinces de l’Equateur, Bandundu et les deux Kasaï dans la
République Démocratique du Congo. Sa superficie s’étend sur
36.000 km² et subdivisé en 2 blocs (Nord et Sud) séparés par
un corridor de 14 km de large.
2ème plus grand parc forestier au monde après celui du
Canada, il abrite de nombreuses espèces animales endémiques
dont le paon congolais (Afropavo congensis). A sa
création, il comptait un nombre important d’éléphants estimé
à environ 140.000 individus; ce qui, entre autres, lui a
valu son inscription sur la liste des biens du Patrimoine
mondial. En 1982, Alar Bloom décide d’effectuer une
recherche au vrai sens du mot pour déterminer de façon
stricte la densité des éléphants. Au terme de 3
transects de 5 km effectués, il estima leur nombre à +/-
80.000 éléphants. L’instabilité politique qui a
secoué le pays entre 1990 et 2005 a causé d’énormes
préjudices à plus d’une structure du pays et n’a pas épargné
la conservation de la nature. Le Parc National de la Salonga
connait durant cette période le braconnage le plus accru de
son histoire. Vers les années 1999 il est classé sur la
liste du patrimoine mondial en péril.